Pendant la Première Guerre mondiale, plus de 600 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre. Parmi eux, environ une centaine ont été exécutés publiquement, non pas pour la gravité de leur faute, mais pour "servir d’exemple" à leurs camarades.
Ces soldats, souvent choisis au hasard parmi les troupes, étaient épuisés, traumatisés par les combats, parfois blessés ou en état de choc. Certains avaient simplement refusé de retourner en première ligne après des semaines sans repos, d'autres avaient exprimé leur désespoir face à l'absurdité de certaines attaques suicides.
Les autorités militaires les ont pourtant fusillés en place publique, devant leurs compagnons d’armes, pour imposer l'obéissance par la peur. On les appelait alors les "fusillés pour l’exemple".
Pendant des décennies, leurs noms ont été effacés des mémoires, considérés comme des traîtres ou des lâches. Aujourd’hui, l’Histoire commence enfin à reconnaître qu’ils étaient souvent des victimes de la guerre autant que les morts au combat. Des historiens, des citoyens et des associations demandent leur réhabilitation officielle, pour que justice leur soit rendue et que leur mémoire soit respectée.
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